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Choisir l'isolation de ses combles

Le choix des matériaux, outre l’utilisation que vous allez en faire, se porte essentiellement sur leur performance thermique. Cette page vous permettra de découvrir quels sont les critères utilisés pour définir l’isolation des combles ainsi que les principaux matériaux qui sont utilisés pour ce type de travaux.

Critères de performance

Deux paramètres principaux caractérisent les isolants thermiques et doivent figurer sur les emballages des produits offerts dans le commerce :

La conductivité thermique exprimée en watt par mètre et degré Kelvin(W/m.K) qui représente la quantité de chaleur transférée dans un matériau en un temps donné. Plus la conductivité thermique est faible, meilleur est l’isolant. Dans le bâtiment, selon la norme française RT2012, un matériau est considéré comme isolant si sa conductivité thermique est inférieure à 0,065 W/m.K. A titre purement informatif et comparatif, le cuivre possède une conductivité thermique environ 10 000 fois supérieure à celle d’un isolant classique.

La résistance thermique (R) exprimée en m2.K/W qui représente le flux de chaleur traversant le matériau pour une épaisseur donnée. Plus R est grand, plus le matériau est isolant. Un matériau est considéré comme isolant lorsque sa résistance thermique R est supérieure à 0,5 m2 K/W. La relation (source : ADEME) qui lie les paramètres λ, R et E est:

E  = 100 . λ . R

Etant donné que tous les isolants thermiques naturels utilisés dans le bâtiment ont une conductivité moyenne de l’ordre de 0,04 W/m.K, cette relation peut être aisément remplacée par la règle du pouce suivante pour le choix de l’isolant:

E  = 4 . λ . R(m2.K/W)

Ainsi, si l’on souhaite respecter le critère de performance exigé par l’Etat pour obtenir un crédit d’impôt (R > 7,5m2. K/W), il faudra installer un isolant naturel avec une épaisseur minimale de 30 cm.

Inversement, si l’on ne veut isoler que l’espace disponible de 20 cm (hauteur du chevron) afin de garder un volume de comble aménageable le plus grand possible, la résistance thermique calculée sera 5 m2.K/W et sera insuffisante pour respecter les normes RT2012. Il faudra alors soit changer de produit, soit rajouter un complément d’isolation pour bénéficier des aides financières de l’Etat.

Isolants disponibles sur le marché

Les matériaux utilisés pour l’isolation de combles sont d’origine naturelle (minérale, végétale, animale), ou bien d’origine synthétique.

Il est préférable d’utiliser des matériaux possédant une certification ACERMI afin de pouvoir bénéficier d’aides financières publiques ou privées. L'ACERMI est l’Association pour la CERtification des Matériaux Isolants qui valide en usine et en laboratoire les caractéristiques des isolants thermiques.

Les isolants thermiques les plus utilisés sont les laines minérales (laine de verre et laine de roche) en raison de leur faible coût et de leur conditionnement varié (vrac, flocons, rouleaux, panneaux rigides ou semi rigides). Notons toutefois que ces laines minérales sont composées de fibres dont la manutention et leur impact à long terme sur la santé sont, à ce jour, discutables et discutés.

Les fibres de verre, et de roche à un degré moindre, sont irritantes pour la peau, les yeux, le système respiratoire, et requièrent un équipement adapté (gants, masques) lors de leur pose.

Les principaux isolants thermiques naturels

La laine de verre  est fabriquée à partir de sable de silice et de verre recyclé (bouteilles et pare brise de véhicules).
Conditionnement : vrac, panneaux, rouleaux.
Avantages : imputrescible, résistante au feu, facilité de pose.
Inconvénients : tassement au fil du temps, durée de vie de l’ordre de 12 ans.
Prix : variable selon le conditionnement de 2 à 10 euro/m2.

La laine de roche  est issue de la roche volcanique le basalte.
Conditionnement : vrac, flocons, panneaux, rouleaux.
Avantages :, imputrescible, incombustible, facilité de pose.
Inconvénients : hydrophile, tassement mais retrouve son épaisseur après séchage.
Prix : selon conditionnement 3 à 13 euro/m2.

La laine de bois, très bon isolant thermique, offre un confort additionnel dû au déphasage thermique (environ 10 heures). Egalement bon isolant phonique.
Conditionnement : vrac ou flocons, panneaux ou rouleaux de diverses densités.
Avantages : facilité de pose, déphasage thermique.
Inconvénients : combustible mais traitement ignifuge existe.
Prix : 1,4 €/kg pour laine à insuffler, 12 euro/m2 et plus pour conditionnement panneaux.

La laine de chanvre est issue de fibres naturelles végétales liées à certains additifs synthétiques pour protection contre les moisissures et les insectes nuisibles. Conditionnement : panneaux ou rouleaux de diverses densités.
Avantages : facilité de pose, imputrescibilité, résistance mécanique, diffuse bien la vapeur d’eau, capte le CO2, recyclable et biodégradable en fin de vie.
Inconvénients : sensible au feu mais souvent traitée avec produit ignifuge, risque de tassement.
Prix : plus cher qu’un isolant minéral.

Le liège est issu du chêne-liège.
Conditionnement : expansé ou aggloméré vendu en vrac, panneaux, rouleaux, dalles. Avantages : ininflammable, imputrescible, léger, facilité de pose, peu attaqué par les rongeurs.
Inconvénients : hydrophile mais ne se tasse pas. Prix : de 10 euro/m2 (dalles) à 30 euro/m2 selon épaisseur et densité.

La ouate de cellulose est issu de papier broyé (journaux invendus et recyclés) et d’adjuvants pour améliorer la résistance au feu (classé M1).
Conditionnement : ouate en vrac et plaques (panneaux semi-rigides).
Avantages : pose rapide, réduction des ponts thermiques par soufflage de ouate, confort additionnel du au déphasage thermique.
Inconvénients : hydrophile et pare vapeur nécessaire, précaution de pose nécessaire près des conduits de cheminée et des points d’éclairage.
Prix : très variables car produit récent.

La laine de mouton est recyclable et capable d'absorber l'humidité.
Conditionnement : vrac et rouleaux.
Avantages imputrescible, régulateur d’humidité, idéal pour calfeutrage.
Inconvénients : inutilisable près conduits cheminées, attaquée par insectes (mites en particulier) mais traitement par autoclave possible.
Prix : 8 €/kg en vrac à 20 €/m2 en rouleaux.

Les plumes d’oie ou de canard  sont traitées avant de servir à l'isolation car elles sont sensibles au feu. Ce type d'isolant est surtout utilisé dans l'isolation des combles perdus.

Les isolants thermiques synthétiques

Le polystyrène expansé PSE  est fabriqué à partir d’hydrocarbure (assemblage de molécules de styrène par polymérisation) et se présente sous forme de petites billes sphériques de diamètre 0,2 à 0,3 mm. Ces billes subissent une opération d’expansion au contact de la vapeur d’eau et de la chaleur et leur volume est décuplé. Ce matériau très léger (10 à 30 kg/m3) contient 98% d’air et peu de matière première.
Conditionnement : vrac, plaques avec plâtre découpé ou moulé, panneaux.
Avantages : très léger, pose et découpe facile, bonne résistance mécanique, économique.
Inconvénients : inflammable et doit être ignifugé ou associé à matériau incombustible, instable dans le temps, attaqué par rongeurs.
Prix : 3 à 15 euro/m2 selon épaisseur et densité.

Le polystyène extrudé XPS, fabriqué lui aussi à partir de styrène, subit la même transformation que le polystyrène expansé. Les billes qui le contiennent sont extrudées (compressées) à l’aide d’un agent gonflant comme le CO2. Le polystyrène extrudé est léger (30 à 40 kg/m3), possède un haut pouvoir d’isolation thermique, mais est médiocre sur le plan phonique.
Conditionnement : vrac ou panneaux à bords lisses ou bouvetés.
Avantages : grande résistance mécanique, Extrêmement résistant à l'eau, au froid et à la chaleur.
Inconvénients : Fragile face au feu, mais peut être associé à un matériau incombustible comme le plâtre.
Prix : Environ 15 à 20 €/m² en 100 mm d'épaisseur.

Le polyuréthane PUR est fabriqué dans une large gamme de textures et de duretés. C’est un isolant alvéolaire léger (40 kg/m3), parfaitement étanche et doté de très bonnes performances thermiques.
Conditionnement : mousses plus ou moins rigide, plaques, mousses vendues en bombe avec une capacité d'expansion de l'ordre de 50 litres de mousse par litre de produit.
Avantages : forte résistance thermique, imputrescible, permet l’isolation de zones difficiles d’accès.
Inconvénients : inflammable, gaz toxiques dégagés lors de la combustion, précautions de pose nécessaires, qualité médiocre comme isolant phonique.
Prix : 200€/m3, 10 à 20 €/bombe de 500ml, 20 €/m2 en plaques

Les isolants minces ou multicouches

Les isolants minces sont de faible épaisseur et constitués d'une ou plusieurs couches d'aluminium assemblées entre elles et de couches intermédiaires de différentes natures : feutre, ouate, mousse, etc. Ils sont utilisés pour l'isolation des combles, sont très faciles à poser avec seulement un découpage au cutter et un agrafage. Ils ne sont pas irritants pour la peau et n'émettent pas de poussières dangereuses.
Conditionnement : panneaux produits.
Avantages : forte résistance thermique, imputrescible, non attaqué par les rongeurs.
Inconvénients : la question de savoir si l'isolant mince constitue un isolant à part entière ou un simple complément d'isolation est débattue. Selon des études citées par l'ADEME , la résistance thermique d'un isolant mince de 2 cm d'épaisseur est équivalente à celle d'un isolant classique courant de 6 cm, ce qui serait insuffisant pour répondre aux exigences réglementaires, mais lui permettrait d'être utilisé comme complément d'isolation.
Prix : variable de 5 à 10 € le m².

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